Référencement et partage des connaissances : non à la consanguinité !

Préambule

Le haut niveau de concurrence et la guerre psychologique menée par Google engendrent depuis quelques années un resserrement des échanges dans le milieu des professionnels du référencement.

Ces tensions s’accentuent lors d’événements « sportifs » mettant en concurrence les référenceurs qui se prêtent à des concours de référencement « spam »  au cours desquels certaines techniques et subterfuges sont révélés au grand public.

Derrière ces réactions parfois démesurées mais dans le fond gentillettes certains acteurs de la profession semblent remettre en question le principe de partage des connaissances.

Parmi eux de nombreuses personnes que j’affectionne et avec qui j’ai réellement du plaisir à échanger, dialoguer, seo ou pas.

Pour la première fois depuis que j’ai lancé ce blog, je me retrouve en profond désaccord avec des confrères comme Clément, Vincent, ainsi que toutes les personnes qui réagissent de manière plus ou moins virulente à 1 ou 2 techniques affichées en place publique.

Plutôt que de répondre individuellement à chacun, d’autant que je respecte profondément les opinions de tous et cela ne m’empêche pas d’en considérer certains comme des amis, je préfère m’attarder sur mon cas personnel et mon cycle d’apprentissage de cette profession.

Ancien professionnel de la finance, j’ai découvert tardivement les caves du web. Pour moi Google était bon, était juste et je ne m’étais jamais posé la question des critères de classement de l’index.

Le jour où j’ai rencontré un copain devenu ami qui vivait de son site ecommerce j’ai compris l’ampleur et le potentiel économique d’être capable d’influencer les résultats de recherche.

Tout juste remis de la crise spéculative de la bulle internet, j’affrontais en tant que gestionnaire de portefeuille une nouvelle crise appelée Subprime. Crise qui semble encore aujourd’hui bouleverser l’économie, mais pas tant… c’est un autre sujet… je ne vais pas m’étendre… Pour combattre une bulle on spécule indirectement sur la prochaine… Et ça depuis l’ouverture du marché actions, phénomène accentué par la vitesse de circulation de l’information…

Je vous invite d’ailleurs à vous documenter sur les ouvrages d’Emmanuel Todd, anthropologue et sociologue et l’un de ses nombreux ouvrages intitulé « Après l’empire – Essai sur la décomposition du système américain».

L’intelligence collective comme source de création de valeur

Nous sommes aujourd’hui dans une société du savoir, ainsi les entreprises et agents économiques ne se distinguent plus par leur outil de production. C’est la gestion de leurs connaissances efficace et efficiente qui leur permet de dégager cet avantage comparatif. Cela porte même un nom Knowledge Management.

Pour replacer cette hypothèse dans notre profession actuelle, une société perd bien plus en laissant filer un bon élément qu’en effaçant ses outils et tableaux de bord présents sur le disque dur de son ordinateur.

Si le partage des connaissances est pour moi si important c’est que j’ai appris de vous tous en arrivant sur la toile il y maintenant 4 années.

En 4 ans j’ai dû rattraper mon retard sur vous tous. Je n’avais jamais touché au HTML, je ne savais même pas ce qu’était un lien hypertexte, je cliquais dessus instinctivement, car je savais qu’internet fonctionnait de la sorte.

Il faut savoir dire merci et ne pas oublier qu’on a aussi débuté

Et pourtant, aujourd’hui c’est mon métier, je bouffe des sites web, des audits, des kilos de liens tous les jours. Je rédige du contenu, j’en achète, j’en deal.. Je peux vendre tout ce que j‘ai appris de vous et les gens entrent en contact avec moi pour ça. Et pourtant il y a 4 ans je n’étais rien, aujourd’hui je ne serais rien si des gens comme Laurent Bourrelly n’avaient pas pris la peine de partager des bribes de leur savoir.

Si des gens comme Papy Spinning n’avaient pas accordé quelques minutes de leur temps pour m’écouter. Si vous tous, avec vos blogs et forum seo de plus ou moins bonne qualité n’avaient pas pris la peine de donner de leur temps pour échanger, s’interroger et partager.

Je me souviens de l’époque ou Paul Sanches, Rudy et Kévin publiaient encore régulièrement sur leurs blogs. Ce temps où j’étais scotché à mon flux RSS prêt à dégainer mon commentaire plus ou moins pertinent, mais je m’accrochais.

(pardon aux oubliés mais la liste est longue et vous le savez) je paie mon BL en com ^^

J’ai passé des nuits entières à potasser vos sites et surtout les archives big up Sébastien Billard, les forums comme le Hub et j’y retourne encore. Longtemps anonyme, visiteur non identifié, Twittos sans aucun follower, par le fruit de mon travail, mon acharnement, mes nuits blanches et vous, ma source d’inspiration, j’ai gravi tranquillement les échelons de la profession.

Discrètement, respectueux des aînés j’ai fait ma place au sein de la communauté en étant force de propositions. J’ai pris, j’ai donné (un peu, probablement pas assez), mais j’ai toujours été reconnaissant.

Aujourd’hui pour moi les choses sont différentes, j’ai mon réseau, mes relations, mes méthodes, mais chaque jour, chaque matin c’est la remise en question, l’envie d’apprendre, de scrapper. Le plus difficile c’est maintenant, comment rester au niveau ? Comment muter toujours un peu plus vite que les foules ? Comment rester discret (eh oui !) ?

Le combat à mener n’est à mon goût pas dans des querelles de cours de récréation, mais plutôt comment notre proxénète Google oriente sa stratégie pour répondre au mieux aux désidératas de son conseil d’administration.

Je considère que nous vivons actuellement une époque formidable pour celui qui veut apprendre le référencement : les formations se développent, l’intégralité des axes stratégiques du web commencent à avoir leurs propres experts prêts à partager leurs connaissances.

C’est souvent payant !

Quand j’évoque les formations, leurs contenus et leurs intervenants, je fais régulièrement face à ce barrage. Paradoxalement, c’est aussi ces gens-là qui ne prennent pas la peine de faire quelques kilomètres pour se rendre aux nombreux événements seo gratuits pour rencontrer les confrères au passage bises aux bénévoles de l’association hein ^^.

{A un moment donné|A m’en donné} il est important de s’intéresser à ce que l’on fait, à son métier.

Boire une bière avec la communauté ce n’est pas du réseautage, c’est la vie, ça fait partie du bon temps. Et même si les blagues tournent régulièrement autour du métier, c’est avant tout un bon moment pour renforcer la solidarité de la communauté.

Vous imaginez vous une équipe de rugby sans barbecuite de fin de saison ?

Ce que je veux dire dans ce billet c’est que si 1000 mecs adoptent la même attitude dans leur approche du métier, c’est potentiellement 1000 mecs qui demain auront des idées, et feront avancer nos études.

Quand je vois la mobilisation pour le projet d’étude du webspam des frères Peyronnet, je crois en notre métier, à notre profession.

Je n’ai vraiment pas envie que l’on sombre dans cette consanguinité qui n’a dans l’histoire des civilisations jamais apporté rien de bon.

En conclusion :

Respectez-vous, respectez-nous, soyez humble, notre métier évolue tous les jours et ça c’est une chance

 

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28 réponses à “Référencement et partage des connaissances : non à la consanguinité !”

  1. Bonjour Loïc,

    je suis en phase avec toi. Pour compléter (et éviter de réécrire ce que j’ai dit chez Clément http://www.labisse.com/le-partage-des-connaissances-en-seo-est-nefaste.htm#comment-14728), je souligne que le partage est essentiel, pour tirer vers le haut ceux qui sont plus bas que soi, et surtout pour gravir des échelons en s’aidant de l’expérience de ceux qui sont au dessus de soi.

    Moi-même, sans l’apport des dinosaures du web (d’abord développement, puis dans le domaine du référencement), je n’aurai pas pu franchir les étapes tout seul et concentrer les connaissances que j’ai pu acquérir depuis ces années.

    Seul ? Oui c’est possible mais on met plus de temps.

    Quant aux référenceurs qui veulent garder jalousement leur trésor, ce ne sont pas des connaissances qu’ils gardent, ce sont juste des bons plans. Ce n’est pas grave, les bons plans sont à garder jalousement.

    Mais ce qui est à partager, c’est bien plus profond : c’est la façon dont on « fait » du web, la façon dont on « fait » du SEO. Les bases, les bonnes pratiques, les techniques pérennes.

    Les compétences s’acquièrent et se modèles en fonction des connaissances et de l’expérience. Oh, certains ne veulent pas partager des connaissances ? Tant mieux. On n’a pas besoin d’eux. On ne demande pas de partager des éléments différenciants, pouvant prendre un avantage concurrentiel.

    On demande juste une redistribution de ce que la communauté vous a apporté, bande d’ingrats ! 🙂

    • L’idée de ce billet réside dans l’acquisition des fondamentaux qui doivent permettre d’être rapidement autonome. En consultant les quelques blogs cités dans l’article plus d’autres que tout le monde connait : Keegs, Sandrine, newsletter Abondance… (la liste est longue) n’importe qui à les connaissances fondamentales pour appréhender l’environnement de la visibilité.
      Pour ce qui est des spots et plans faciles, ceux qui marchent et ceux sur lesquels certains bâtissent leur conquête, je suis bien entendu d’accord sur le fait qu’il ne faille pas les dévoiler publiquement.
      Oui au partage des connaissances, beaucoup plus mesuré sur le partage des expériences …

  2. Tout à fait d’accord avec toi. Le web est tellement vaste, c’est pas un ou deux plan qui sont dévoilés que ça va changer quelque chose.

    Je regrette qu’il y ait moins de partage même si je comprends tout à fait ceux qui ne veulent plus partager.

    Par contre ce qui me désole le plus c’est que pour palier ce manque de partage les seo font des articles qui n’apportent rien et qui ne sont là que pour apporter du contenu.

    Je préfère encore quelqu’un comme 512banque qui ne fait pas souvent d’article mais quand il le fait, ça apporte vraiment quelque chose de constructif.

  3. Un point de vue que je partage à 100%. Hier encore j’ai voulu rédiger un article de ce type !

    A part les précurseurs du SEO, on a tous commencé par apprendre les bases du référencement, comme tu le précises bien. Désormais, c’est plus du copinage que du partage de connaissances. Bien entendu, il y a des exceptions, mais tout de même, je ressent un malaise dans la communauté SEO.

    Ceux qui n’en font pas partie vont clairement faire les lèches-culs et d’autres se positionnent en donneurs de leçons.

    Bref, j’espère que ces mentalités vont changer et que le partage se retrouvera de nouveau au centre de notre façon de faire !

  4. C’est en effet le partage de connaissances qui permet de concrétiser les acquis et d’avancer pas à pas dans le brouillard SEO. On se connait depuis plusieurs années, et je sais que ton aide m’a été plutôt précieuse jusqu’à présent. Je suis cependant d’accord avec toi lorsque tu dis préférer un partage des expériences plus mesuré.

  5. Un billet plein de bon sens, autant sur le fond que que sur la forme. Et l’humilité, c’est important en SEO comme dans la vie, sans compter que le SEO est l’école de la patience, tant dans l’apprentissage que dans l’atteinte de résultats pérennes 😉

  6. Le partage est une force, à mes débuts, s’il n’y avait pas eu ce partage, ces blogs et ces forums, je serais encore spectateur d’un spectacle de magie que son les SERPs.

    Partager est une force : ne vous est-il jamais arrivé de vous rendre compte qu’en expliquant quelque chose à quelqu’un, vous le compreniez mieux également ? De nouvelles idées apparaissaient au fur et à mesure de votre explication ?
    C’est aussi ça le partage.

    Après, le partage peut devenir néfaste aussi, savoir partager, c’est aussi savoir où s’arrêter, c’est savoir ne pas tout dire, ne pas tout dévoiler. Pourquoi , parce que certains seront des cochons (il y en a toujours eu, et il y en aura toujours : des gens pressés de réussir, des gens pressés par la hiérarchie, des gens qui ne feront que suivre à la lettre sans aller plus loin, sans réflexion) d’autres qui voudront et tenteront de prendre ta place sans état d’âme (je ne les blâme pas, la loi de la jungle est ancrée dans notre instinct primaire) et tout le reste.

    Toute la subtilité reste dans la dilution de l’information transmise.

    Après, il y a les groupes de partage, ça aussi, chaque communauté a ses sous communautés, les amis, les frères d’armes, qui sont liés au delà du simple aspect financier et qui ont une rythmique plus avancée dans le partage et la réflexion commune, l’avancée en terre inconnue où deux observations de l’environnement valent mieux qu’une.

    Et puis il y a ceux qui aiment transmettre leur savoir, ceux qui détectent le potentiel de certains et qui veulent faire perdurer cet amas d’expérience pour ne pas qu’il se perde et qu’il évolue.

    Mais au final, tu le nommes bien : notre proxénète Google. Car tel est bien le cas, que nous l’aimions ou que nous le détestions, c’est bien lui qui nous fait manger à la fin du mois, il ne faut pas l’oublier. Dire « google je t’emmerde » c’est bien beau, mais en attendant, le résultat reste le même. Alors, se tirer dans les pattes entre nous ne fait que l’amuser, et c’est ensemble que nous en tireront le meilleur parti. Il faut savoir faire avec et sans les autres, évoluer, avancer mais ne pas oublier notre objectif final.

  7. Je ferai la différence (comme plus haut) entre les « trucs et astuces » d’un côté et les « connaissances » de l’autre. Les premiers sont très utiles mais temporaires, souvent portés par des darons (avec plus ou moins de légitimité) suivis par la horde de « kiki-tous-durs » du seo. Ca s’est monétisé avec le temps, les premiers ayant compris que les seconds étaient parfaitement rentables (même pour 3 lignes de code pourri censées accomplir des miracles). Exploiter la naïveté de ceux qui voient dans le SEO (et le web en général) une manière de s’enrichir vite et facilement est même une vertu à mon sens. Après tout ils récoltent ce qu’ils sèment.

    Les secondes sont structurelles et s’apparentent à des « règles de l’art ». C’est plus long, plus compliqué, et demande de mobiliser une quantité importante d’énergie et de temps. Une masterclass des frères Peyronnet par exemple, ça a un coût, je trouve cela normal.

    Après il y a les élitistes… Ceux qui s’imaginent être en haut d’une pyramide et bavent contre l’incapacité des « masses » à progresser et vilipendent le partage de connaissances. Heureusement Boris Vian demeure bien plus intéressant que ces petits prétentieux.

    • Hello Papy… A priori tu viens de me mettre dans une catégorie a laquelle je n’appartient pas, je suis peut-être prétentieux mais en aucun cas élitiste bien au contraire je reste convaincu que les formations de qualités sont particulièrement utiles alors que les colloques et confères ne le sont pas ou plus à force de balancer de de l’info pas toujours de bonne qualités on arrive a des pseudo-experts qui ne génèrent que des catastrophes-seo. On pourrait faire le paralèlle avec la psychanalyse ou après 6 mois sur le divan et deux séminaires de Lacan certain se nomment analystes… Je dis seulement qu’a force de parler on crée des petits-monstres-seo et on donne du grain a moudre à Google. PS: La citation de Vian est sublime mais l’histoire montre qu’il se trompe

  8. Billet pertinent et auquel j’adhère complètement, étant donné que je suis moi-même un petit nouveau dans la sphère SEO 🙂 Je ne vais pas écrire une tartine pour redire ce qui a déjà été dit plus haut (coucou near duplicate), je me contenterai de rappeler les fondamentaux d’internet, à savoir le partage d’information. Peut-on récolter sans semer (un peu) à son tour ? Le doute est permis, comme dirait l’ami Balzac (pour rester dans les références littéraires).

    La dichotomie établie entre « partage de connaissances » et « partage d’astuces » est néanmoins peut-être un peu simpliste ; tout n’est jamais blanc ou noir. Faut-il tout partager ? Sans doute que non. Comme dit plus haut, certaines connaissances ou astuces – appelez ça comme vous voulez – devraient être scellées au secret, parce que cela fait parti de votre stratégie. Quel besoin de les balancer dans la nature ? Il est normal – et logique de conserver quelques atouts dans sa manche. De toute façon, comme le dit si bien Papy, le « bricolage » n’est jamais pérenne. Google est notre Vanité.

    Il est néanmoins important de transmettre un héritage aux gens qui, comme moi par exemple (hé hé !), descendent dans la mare du SEO pour y jeter leurs filets. Avaler la becquée de la connaissance, c’est bien, mais c’est aussi beaucoup plus rigolo d’aller la chercher soi-même. Si l’on n’est pas un minimum curieux, je me demande ce que l’on peut bien foutre dans ce métier.

    Du reste, le débat est à mon avis biaisé. L’important n’est pas de savoir si l’on doit mettre nos connaissances à poil sur le web, mais si les autres méritent de les obtenir. Personnellement, si j’ai des jean-foutre en face de moi et qu’ils cherchent simplement à empiler des astuces hardcore-wesh-ta-vu comme on enfile les perles sur un collier, je n’aurai pas envie de leur dire grand-chose. Une démarche intéressée et pleine de bonne volonté devrait toujours être récompensée.

    Quant à « l’élite » qui s’offusque du partage des connaissances, monocle à l’œil et verre de chianti à la main, grand bien leur fasse. Amen.

  9. Bah c’est toujours le même débat/troll qui revient.
    Je suis aussi en phase avec le commentaire de Papy.
    Bien sûr que je comprends ceux qui couinent quand ils voient un bon plan cramé, mais ça permet de relativiser si je racontais certaines histoires de vieux guerriers du spam.
    Peu importe ces chamailleries autour des « trucs et astuces » car les « connaissances » sont encore parfaitement sous la coupe d’une méthode empirique valide.

    Merci pour la reco 😉

  10. D’autant plus que l’on apprend des autres quasiment sans arrêt, même si on a une base de connaissances qui tient à peu près la route. Enfin c’est mon cas.

    Après, sur le fait de cramer des plans pour un concours SEO, je trouve cela vraiment idiot quand même…

  11. Je suis à des années lumières de tout comprendre en SEO et heureusement c’est le coté excitant. Je me rappelle encore de certaines confs au VLC2013 de RaphSEO qui m’ont laissé couac (et je n’ai pas honte de le dire).
    En revanche, tout comme toi, et parce que je suis un noob dans le milieu j’apprécie vraiment certains blogs comme Axe Net, celui de Laurent B, Seomix pour wordpress qui est une mine d’or, polynet et j’en passe car je ne peux pas tout citer mais c’est toutes ces contributions qui m’ont amenées à vouloir bosser dans ce milieu et qui m’ont donné envie de faire des choses dedans et d’expérimenter moi même des choses même avec un certain temps de retard (je plaide coupable).
    J’apporte pas grand chose dans mon poste si ce n’est mon soutient à tes {paroles|écrits} que je trouve pertinents et qui permettent de faire avancer les choses. Et merci aux bloggeurs qui me permettent chaque jours d’en apprendre plus.

  12. j’adore ton billet Loïc, sur le fond tu devrais avoir raison, sur la forme on ne peut-être que d’accord avec toi mais quid de la réalité ? au risque de passer pour un gros prétentieux, mais « intelligence collective » pour moi n’existe pas, il n’y a que petit groupe de leader et une grosse masse de suiveurs qui ne font que répéter les idées des premiers et pas de la meilleure des manières bien souvent, rare sont ceux qui arrivent a lire et comprendre pour ensuite construire ce que les leader communiquent, je pense a toi, Polo, David (Djibou) et quelques autres qui sur la base de ces premiers échanges construisent une connaissance propre… mais ils ne sont qu’une petite minorité, le miroir aux alouettes qu’est le Web ne pousse pas à la mesure. Alors on risque de paraitre prétentieux, élitiste pour ne pas dire plus j’insiste sur le fait qu’aujourd’hui en SEO on donne une Porsche a des personnes qui ont le permis depuis une semaine ce n’est peut-être pas de bon ton de le dire mais comment soutenir le contraire.

    Loïc pour revenir sur ta conclusion, je la partage totalement mais dans la réalité est-ce vraiment comme ca ? j’en doute enormément.

    PS: Mon billet était sans aucun doute mal écrit et je n’ai pas su faire passer comme je le voulais le message, mais j’aime la discussion qui sort aujourd’hui sur le sujet du partage des connaissances et de l’utilisation ces connaissances, mais dans un univers asymétrique, je reste convaincu qu’une minorité arrive a produire de la valeur « positive » issu de l’échange alors qu’une grande majorité ne crée aucun valeur de cette échange bien au contraire

    • Je suis p’têt à la ramasse, mais ça me semble un peu simpliste de mettre en diptyque les « leaders » d’un côté et la grosse masse de moutons imbéciles de l’autre. Il faudrait déjà donner une définition précise de ce que sont les leaders, et le cas échéant, ce qu’ils font ; est-ce que c’est parce qu’ils brillent sur la scène du SEO francophone ? Parce qu’ils connaissent et ont des « trucs » sous le coude ? S’ils n’avaient pas donné de leur temps et de leur savoir aux autres, je doute qu’ils soient considérés comme des « leaders » à l’heure actuelle. On retombe sur la problématique du partage des connaissances ; tu peux bien spinner, blaster et cloaker jusqu’à plus soif, si tu fais ça tout seul dans ton coin, difficile d’être reconnu comme un leader.

      Après, ouais, peut-être qu’une bonne majorité des « suiveurs » ont des outils entre les mains qu’ils utilisent n’importe comment. De là à dire qu’ils sont tous cons à bouffer du foin, il y a un fossé que je ne franchirai pas. Cela soulève quand même plusieurs problèmes :

      – N’est-ce pas le rôle aux autres de leur dire comment bien les utiliser ?
      – S’ils font n’importe quoi, les « leaders » (quel abominable qualificatif) n’ont-ils pas une part de responsabilité dans la restitution de la connaissance ?

      Au pire, s’ils font de la merde, les autres n’auront sans doute pas trop de mal à les surclasser. Au mieux, ils se saborderont eux-mêmes. Sélection naturelle, etc.

      Bref, tout ça est très abstrait mais néanmoins intéressant 🙂

    • Internet et le web se sont constitués sur la base de cette intelligence collective, (hackers, etc.). Une référence aussi à « la sagesse des foules » de Surowiecki et d’autres avant lui, ayant remarqué que la masse, normalement décriée comme incapable parce que trop ignare, produit en réalité beaucoup plus d’intelligence que les meilleurs techniciens ou génies dans leurs laboratoires.

      Cette « intelligence collective » n’est pas une idéologie mais une réalité tangible et mesurable, derrière laquelle de grandes sociétés courent… comme par exemple… Google ! Dingue, leurs supers génies ne suffisent pas, ils cherchent à capter l’intelligence des gueux et des bœufs…

      C’est un peu la « longue traîne de l’intelligence » mais elle est bien plus efficace dans bien des cas que la crème de la « top tail cognitive ».

      Et comme souvent depuis le Vème siècle av. JC en Grèce Ancienne, l’intelligence commence par se rendre compte de l’étendue de ce qu’on ignore, induisant en principe un réflexe de modestie propice à la curiosité et l’acquisition de nouvelles connaissances.

      Dans le cas contraire, souvent, on ne fait que fantasmer sur son propre égo…

  13. Papy sur le fond tu as raison, enfin j’espère, Surowiecki parlait de la sagesse des foules… l’histoire dit bien souvent le contraire, on peut relire aussi Chomsky par exemple comme contre exemple. On peut lire l’histoire sous le prisme qui nous intéresse. Par contre pour GG, il fonctionne comme un aspirateur d’utilisateurs et de comportements pas d’intelligence, il ne faut pas confondre. Après sur ta conclusion tu parle de toi non ?

    PS: Loïc je ne vais pas continuer à troller ton blog, je me suis mal fait comprendre, c’est bien évidement ma faute, c’est à l’émetteur du message a bien transmettre ses idées je n’y suis clairement pas arrivé. Après les caricatures et les conclusions de certain sont quand même assez édifiante et juste pour finir sur une bonne note une petite video… http://www.youtube.com/watch?v=XVDXebfFvEE

  14. Ne te fustige pas trop, Clément 😉

    A lire les commentaires sur ton article et celui ci, j’ai l’impression que le vocabulaire de chacun, la perception des articles à la lumière de son expérience personnelle, le contexte du moment jouent beaucoup dans l’interprétation des textes.
    Finalement, c’est une bonne chose, les commentaires ont ici joué leur vrai rôle: Celui de poursuivre, compléter la discussion, d’apporter de la vraie matière.
    C’est assez rare pour être remarqué.

    Globalement, les opinions ne diffèrent que peu sur le fond.
    Si l’on exclu en bon statisticien les rares opinions extrêmes, tout le monde serait même plutôt d’accord 😛

    Petit hors sujet @Papy: « l’intelligence commence par se rendre compte de l’étendue de ce qu’on ignore » : Exactement ! C’est une des raisons qui me font m’intéresser à la biologie au sens large. Je suis plus fasciné par ce qu’on ne fait qu’entrevoir, par ce qu’on croyait acquis et qui se révèle faux ou incomplet, que par les certitudes absolues.
    En SEO, c’est similaire: une méthode durable qui marche, c’est un oxymore. Si « ça marche », que c’est utilisé, ça sera considéré comme manipulateur et à long terme, c’est mort.
    Je suis convaincu que le SEO est un milieu par nature évolutif (et ça contribue grandement au plaisir de le bidouiller).

    Sur l’intelligence des masses, oui sur le fond. En pratique, dans le milieu SEO, c’est moins net. Un seul individu inconscient (cf les vagues de spamcos récents, les cas de dénonciations à GG) peut faire beaucoup de vagues et impacter indirectement tous les seos.
    Là encore, les connaissances, les outils eux même ne sont pas à blâmer, mais plutôt le manque de recul et d’expérience.

  15. Parfois je m’étonne que mes idées (celles que je blogue) soient considérées par d’autres comme elles le sont, dans ce milieu professionnel qu’est le nôtre. Je ne pense être ni prétentieux ni élitiste, je ne pose pas « contre l’incapacité des « masses » à progresser » ni ne « vilipende le partage de connaissances ». Ce n’est pas mon ego qui est en jeu dans cette histoire, ni la taille de mon zob, c’est ma rémunération mensuelle !!!
    Les faits sont les suivants : je bosse seul, pour mon propre compte, je ne suis pas salarié, mes trouvailles sont les MIENNES, pas celles de l’agence pour laquelle je bosse et qui, elle, porte la responsabilité de l’échec ou de la réussite ! C’est moi tout seul qui porte cette responsabilité, donc quand je dégote tout seul, avec mes petites mains, un bon plan à spammer, ce n’est pas pour le refiler à ceux qui passent leur vie à se branler sur les blogs et sur Twitter et se contentent de faire leur job pour le compte d’une agence qui, de toute façon, les rémunérera à la fin du mois.
    Pour finir, quel que soit l’auteur cité et quelle que soit la culture littéraire des uns et des autres, moi ce qui m’importe c’est la viabilité de ma petite entreprise, plus que le piédestal ou le cachot dans lequel certains décideront de me mettre.
    Qu’on me mette dans la catégorie que l’on voudra, je reste ferme : mes bons plans, je mes les garde pour moi (et pour toi Loïc ^_^) !

  16. Exact Vince !
    Et on revient au même : les affinités. Bien souvent dictées par les relations IRL.
    J’ai bien essayé de nouer des contacts avec certains ici, mais je n’ai ni envie de faire le relou ni le désir d’aller faire du lèche-botte. Et à la finale, je reste tout seul. Pas de copinage, pas de partage de plans entre potes (il faut croire que j’en ai pas). Je sais pas si c’est parce que je suis trop exigeant, trop seo-romantique ou que je ne fais pas assez d’after aux events SEO, mais je me retrouve bien seul.

  17. Un billet frappé du sceau du bon sens, Labisse semble penser qu’il est en train de chercher le vaccin contre le sida et qu’il faut qu’il garde ses infos pour être le premier avant les américains.

    J’ai envie de dire une seule chose : prends du recul bonhomme, le SEO c’est au mieux de l’artisanat et qu’est-ce qu’un artisan qui ne voudrait pas transmettre son savoir? Une bouse sans avenir !

solimamamaliclairox